Quand la barbarie avance masquée, toute vêtue de noir…
Quoiqu’il soit évident qu’il faille condamner les exécutions sommaires de ces dernières semaines, orchestrées, dans des conditions horribles, par des groupes extrémistes qui s’appuient sur la religion et la terreur pour légitimer et asseoir leur pouvoir, il ne faudrait pas pour autant en conclure que le « barbare », c’est l’autre. En matière d’atrocités commises, l’Europe a montré, au cours du 20ème siècle, ce dont elle fut capable, elle qui n’hésite toujours pas à s’afficher comme « la Mère des civilisations ».
En fait, dans chacun d’entre nous, il y a certes des aspirations spirituelles et altruistes qui nous élèvent et nous rassemblent mais aussi des élans charnels, des pulsions sexuelles, des prémices de volonté de puissance et des bribes d’instinct de conservation qui nous aveuglent et nous séparent, mettant en évidence notre irréductible part de sauvagerie. Ainsi, ne peut-on préjuger de ce que nous pourrions devenir ou faire dans une société totalitaire qui disposerait d’innombrables moyens de pression — tous plus odieux les uns que les autres — pour nous contraindre, vous et moi, à faire des choix inacceptables et à commettre des actes inqualifiables. Car, ne nous leurrons pas, l’Histoire nous formate plus comme elle l’entend que nous nous façonnons comme nous le souhaiterions.
Que des bouleversements politiques radicaux surviennent dans nos sociétés pacifiées, conduisant à l’affrontement et à la violence, nul ne peut savoir à l’avance s’il se conduirait en saint ou en démon, tributaire dans ses décisions des conditions politico-sociales qui s’imposeraient alors à lui ! En conséquence, dès l’instant où nous sommes confrontés à un monstre, arrêtons-le, jugeons-le, condamnons-le mais sans jamais oublier que — soumis, nous aussi, à des logiques de mort et de terreur — peut-être pourrions-nous à notre tour sombrer dans l’innommable, contraint de devenir cet autre…
À méditer en toute humilité…
Philippe Parrot
Live au Krakatoa de Mérignac – 13 mars 2014
Pour lire le poème « Plongée dans de tempétueux abysses », veuillez cliquer sur le fichier ci-dessous.
P 55 – Plongée dans de tempétueux abysses
Poème écrit par Philippe Parrot
Commencé le lundi 15 septembre 2014
Et terminé le jeudi 18 septembre 2014
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Quand deux destins se croisent au cœur de l’Afrique, à la vie à la mort…
Lorsque la barbarie sévit des deux côtés.
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