Hospitalisé en service de gériatrie, suite à un malaise qu’il avait fait en pleine rue alors qu’il se rendait au cimetière, Jacques pressentait qu’il ne retournerait plus jamais à son domicile. Vivre seul durant tant d’années — après la mort de sa fille et de son épouse — avait été une longue épreuve qu’il avait assumé avec dignité, mettant un point d’honneur à aller fleurir chaque jour la tombe de celles qu’il avait aimées. Particulièrement leur fille unique que la mort avait fauchée si jeune…
Cependant ces derniers mois — au fur et à mesure que son état de santé s’était dégradé — le pèlerinage s’était avéré de plus en plus difficile tant marcher devenait douloureux. De toute évidence, Jacques devinait qu’il ne pourrait bientôt plus l’accomplir, ses forces déclinant. Quand il en arriverait là, il serait grand temps d’aviser.
Sur son lit d’hôpital, dans une chambre impersonnelle, froide et fonctionnelle, il sentait obscurément que, cette fois, son heure était bel et bien venue. Ce n’était plus qu’une question de jours, voire d’heures.
Il s’en réjouissait, si faible et las.
Philippe Parrot.
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : PublicDomainPictures )
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 18 et le 21 février 2020
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