À la sortie du village, perdu dans l’arrière-pays et ceinturé de champs, sur la gauche du chemin vicinal, il y avait un bois surnommé « l’antre du Sage ». Là, au milieu de l’unique clairière, s’était installé, il y a plus d’une décennie maintenant, un étranger. Nul ne savait d’où il venait, quel passé avait été le sien, pourquoi il était venu s’enterrer là, ni comment, dans des conditions aussi difficiles, il survivait. Au moins, à n’être que mystères, l’ermite concourait-il à alimenter les conversations !
Le fait est qu’il avait traversé ces années en réussissant parfaitement à subvenir à ses besoins, en toute autarcie. Seul lien avec l’extérieur : les mômes ! Régulièrement, ils venaient l’espionner, intrigués par l’austère vie de cet « ours ». Quant à lui, retranché dans ses pensées et ses rêves, il attendait, tranquille et nullement pressé, cette nuit où il se coucherait pour ne jamais se réveiller. Car, il en était obscurément convaincu, c’est ainsi qu’il partirait.
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Filisofik )
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 15 et le 16 avril 2020
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