Quatre, dans dix mètres carrés à peine ! Et que des mecs ! Une telle promiscuité, il ne l’avait jamais connue dans l’exigu trois-pièces que sa famille, nombreuse et bruyante, occupait au cœur de la Cité. Là-bas, même s’ils vivaient les uns sur les autres, dans une précarité constante que compensait mal une kyrielle d’aides sociales, une forme de solidarité demeurait entre parents et enfants bien que chacun menât une vie des plus chaotiques dès lors qu’il franchissait le seuil de l’appart.
Il en était le plus bel exemple. Déscolarisé très vite, fier de trainer en compagnie de petites frappes au pied des blocs puis de les épauler dans leurs sales coups, il avait commencé par des vols à l’arraché avant de se spécialiser dans les braquages, le racket et la drogue, à chaque fois aux ordres des caïds du quartier.
Cependant, s’il avait toujours su ne pas avoir la trempe d’un chef, c’est en prison qu’il réalisa vraiment ce que le mot « soumission » signifiait.
Ne lui restait donc plus qu’elle !
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com ( Auteur : Ichigo121212 )
* * * * *
Pour lire le poème « La prison, après… », veuillez cliquer sur le fichier ci-dessous.
Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 11 et le 15 mai 2020
Visualisez la vidéo ci-dessus, en plein écran, directement sur YouTube !
* * * * *
* * * * *
Pour accéder à la totalité de mes poèmes classés par ordre chronologique et thématique, veuillez cliquer sur l’une des bannières ci-dessous :
* * * * *
Notification : Conformément au code de la propriété intellectuelle (loi n°57-298 du 11 mars 1957), il est interdit d’utiliser et/ou de reproduire et/ou de modifier et/ou de traduire et/ou de copier le texte ci-dessus, de façon intégrale ou partielle, sur quelques supports que ce soit : électronique, papier ou autre, sans l’autorisation expresse et préalable de l’auteur. Tout droit réservé.