Jamais nous ne devinons quand nous parcourons plaines et vallées, pays et régions, villes et villages, routes et chemins, portés par nos propres projets, mus par nos propres désirs, que nos pas foulent à tout instant les traces des innombrables vies qui nous ont précédés, faites de drames, de souffrances, de joies et d’espérances.
Bien que nous soyons incapables d’imaginer ce que fut réellement leur singulier destin, il nous faut néanmoins admettre que chaque lieu traversé, chaque coin visité recèlent encore leurs secrets et que ces derniers demeureront à jamais cachés derrière ce que nous pouvons toucher ou voir. D’ailleurs, si nous savions lire en ces « choses inanimées » croisées comme dans un livre ouvert, nous serions sans doute touchés, parfois même choqués, d’y découvrir les âmes de ces gens disparus, nues, avec leur beauté et leur noirceur, leur grandeur et leur petitesse, leur héroïsme et leur lâcheté, leurs amours et leurs haines.
En somme, à travers elles, de discerner l’infinie diversité de l’homme, saint parfois, démon bien trop souvent, dans ses intentions comme dans ses actes…
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (Auteur : Pexels)
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Poème écrit par Philippe Parrot
Le 30 juillet 2020
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