Le poète, ce rêveur constamment envahi d’images génératrices d’invraisemblables chimères qui le possèdent sans qu’il puisse s’opposer à leur prégnance, à ne pas pouvoir faire autrement que de se réfugier dans l’écriture pour exorciser ses démons ne peut s’empêcher de croire, tôt ou tard, au caractère intemporel de ses mots, trop heureux de se convaincre qu’ils demeureront à jamais couchés sur le papier.
De là à imaginer que ce qui les engendre : l’esprit, est éternel, il n’y a qu’un pas qu’il franchit allégrement, attribuant à « l’âme » — cette quintessence de la pensée qu’il ressent vibrer dans ses textes — ce don d’éternité. Ressenti qui, affirmé fort à propos, le console de son fatal destin, en le berçant de l’illusion qu’après sa mort, une part de lui-même, au travers de ses écrits, continuera à bercer les cœurs des générations futures !
Fadaises ! À peine sorti de son bureau, le poète, assailli par les incontournables pesanteurs de la vie quotidienne, voit bien que ses échappées salvatrices n’ont autre éternité que celle, intemporelle et fugace, de l’instant où il les crée. Et qu’en conséquence, il lui faut admettre que s’assumer en tant qu’artiste et homme, c’est vouloir croire en l’immortalité de l’esprit dans la solitude de la création mais devoir admettre, aussitôt retourné au monde, sa consubstantielle finitude, hélas tributaire du devenir d’un corps jeté dans l’arène du monde.
Philippe Parrot
Photo libre de droit trouvée sur Pixabay.com (Auteur : LaughingRaven)
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Poème écrit par Philippe Parrot
Entre le 20 et le 23 octobre 2020
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